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Un Missel en langue Corse

 

En 2014, Monseigneur Olivier de Germay relançait la commission  pour la langue Corse dans la liturgie, mise en place dans les années 70 par son prédécesseur Monseigneur Jean-Charles Thomas. Une recommandation contenue dans la constitution sur la liturgie du concile Vatican II, selon laquelle « soit dans la messe, soit dans l’administration des sacrements, soit dans les autres parties de la liturgie, l’emploi de la langue du pays peut-être souvent très utile pour le peuple. »

A la conférence des évêques de France du mois de novembre, Monseigneur de Germay a obtenu l’accord qui lui permettra de soumettre à l’approbation de Rome, l’édition typique officielle du Missel Romain en langue Corse.

Dans un entretien à « Radio Chrétienne francophone », l’évêque d’Ajaccio précisait que s’il existait déjà un missel en langue Corse, il avait été traduit de celui en langue française et qu’il convenait, pour que le texte soit le plus conforme possible, de procéder à une traduction directe du Missel Romain,  ce qui a été fait.  

On connait l’importance de la langue dans la transmission de la foi, car elle touche au plus profond de l’être et qu’elle a une importance très grande dans l’empathie qui se crée entre les pasteurs et les fidèles. Le père Olive qui s’exprimait en langue Corse en ayant été l’exemple récent le plus flagrant.  

A l’heure où la langue Corse est enseignée à l’école et à l’université et où l’on sait combien elle prend de plus en plus d’importance auprès des corses, il était naturel que l’église ne se montre pas indifférente à ce profond courant qui traverse la société corse.   

Le père Richard a toujours donné une place importante à la langue Corse dans la liturgie. Ce fut notamment le cas pour  les messes de Toussaint de Cervioni et de San Giovanni di Moriani, à l’occasion desquelles fut utilisée la bible traduite en Corse par Christian Dubois et publiée en 2005.  

Un missel en langue Corse permettra à notre communauté de donner encore plus de place à « A lingua nustrale ». Rappelons que le  livre des Actes nous rapporte que « les douze parlaient d’autres langues que la leur et que chacun des fils d’Israël entendait la Bonne nouvelle dans l’idiome de sa nation. »  (Actes 2, 4.6) GP   

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